Elle ressemblait à une sainte ! Non, pas une sainte-nitouche... mais plutôt à ces icônes moyenâgeuses. A ces femmes d'un autre temps, d'une autre vie, d'une vie passée ou révolue !

Elle m'a contacté via ce blog (ancienne version). Un simple mail, avec une photo sans doute issue de son permis de conduire, qui finissait par ses quelques mots : "j'aimerais mieux vous connaitre, vous approcher..."

Je vivais à l'époque près de Bordeaux, elle venait de Nantes. Mon atelier d'alors ressemblait à un fond de commerce d'antiquaire : un foutoir sans nom où s'entassaient pelle-mêle toiles, vaisselle et matelas. Je travaillais jours et nuits et vivais dans un semblant de vieux Montmartre des années 1920.

Elle accepta de venir comme aide-ménagère, mais s'évertuait en fait, à rendre mon espace de vie et de travail fonctionnel et vivable. Outre ses talents d'intérieur qui se bonifiaient jours après jours, elle s'occupait de moi comme d'un enfant parfois, comme d'un patron aussi, et comme d'un homme le plus souvent. Elle faisait ma toilette et préparait mes chemises; elle nettoyait mes pinceaux et mes palettes, et prenait chaque jour ma queue entre ses seins.

Car elle avait aussi ce don là : Mère nature lui avait donné une poitrine magnifique. Deux énormes fruits rosés, lourds comme des pastèques, et dont les extrémités ressemblaient à eux-seuls à des baies sauvages et laiteuses, dont la sensibilité au froid qui régnait entre mes murs mettait toujours en valeur au travers de ses chemisiers.

Après la toilette du matin qu'elle me faisait avec une grosse éponge savonneuse venant goutter aléatoirement sur ses haut blancs venant coller sur sa peau claire et ses deux melons d'eau, il devenait difficile, voire impossible de me concentrer sur mon travail. Et ça, elle l'avait très bien compris. Aussi, chaque matin avant de coucher mes couleurs sur toiles, je m'allongeais sur ma chaise longue, mes pieds rabattus sous l'armature rouillée de mon lit d'appoint, et elle procédait toujours de la même manière. Elle défaisait les quelques boutons de son chemisier, elle léchait ses mains à n'en plus finir pour humidifier l'intérieur de ses grosses mamelles roses et blanches, et y insérait mon sexe déjà tendu depuis une bonne heure. Et là, elle s'adonnait à la plus belle des branlettes. Elle étranglait mon sexe en le comprimant entre ses deux seins, elle les relâchait et les portait à pleine mains pour les faire glisser très lentement ou très vite le long de mon dard brulant, elle se frottait sur moi s'essoufflant doucement sur mon torse, elle se dressait sur ses genoux et se laissait retomber pour me masturber en m'emprisonnant entre ses deux grosses mamelles mélangeant sueur et salive...

Et jamais, jamais, son visage ne grimaçait. Elle arborait ce demi-sourire et cette luminosité des gravures du XIIIe siècle. Elle ressemblait à une sainte. Et je maculais sa peau blanche... Ses seins dégoulinait de mon plaisir et je pouvais enfin me mettre au travail.

Quand bien même ces jours furent bénis par cette icône, la qualité de mes oeuvres commencèrent à décliner. Car, si l'homme était assouvi, l'artiste lui, ne créait plus que vidé de son influx sexuel, ce dernier étant moteur de ma créativité.

Elle repartit un midi pour Nantes, après avoir fait ma toilette et s'être occupée de mes pinceaux... Je ne peignis pas ce jour là, et dès le lendemain c'est elle, pour la première fois que j'ai peint...

14.12.2010

Serge D.