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Serge D.

  • Monsieur Serge D.
  • de-main-de-maitre par Serge D.
  • Homme
  • 01/01/1911
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  • Maître ès-éducation anglaise et Fétichiste de l'onanisme et du crossdressing. Artiste photographe et peintre néo-expressionniste.

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Vendredi 14 janvier 5 14 /01 /Jan 02:36

A demainJe finissais le portrait de Laura : une oeuvre mineure qu'elle destinait à son mari pour fêter je ne sais quel anniversaire commun. Comme toutes oeuvres que je qualifie d'alimentaire, je la réalisais en une seule matinée. La toile la représentait à demi-nue, enveloppée dans un plaid qu'elle avait apporté (sans doute un souvenir) aux couleurs saumon et violet : une vraie faute de gout. 

Elle semblait satisfaite du résultat. Elle chargea le tableau encore frais dans sa voiture et sortit de sa poche les quelques billets qu'elle avait préalablement reliés entre-eux par un ruban violet ; sans doute sa couleur fétiche. Remontant dans sa voiture, elle démarra et abaissa sa vitre et me lança un "- à demain !" qui me laissa sans voix.

A demain ? Pourquoi à demain ? J'avais fini mon boulot... Nous n'avions pas sympathisé plus que ça... J'avais été payé comptant... Inutile de vous dire que l'attente du lendemain fut long et jonché de questions, auxquelles les réponses que j'y apportais, allaient de la simple logique jusqu'à mes perversités les plus profondes. Car, loin d'être la personne la plus avenante que j'ai rencontré, elle avait eu ce comportement troublant tout au long de la séance de pose : regard fuyant, mouvements incessants, refusant cafés et autres attentions, conversations distantes et conventionnelles.

J'attendais le lendemain... J'espérais le lendemain... Je fantasmais le lendemain.

Elle arriva presque à midi. Derrière la porte m'attendait une autre femme que celle que j'avais peint la veille. Ses cheveux flous de la veille étaient aujourd'hui tirés en arrière et son visage arborait des couleurs de premiers rendez-vous adolescents : du vif contraste entre le noir de ses yeux et le rouge sang de ses lèvres naissait un sourire plein de promesses. Un pull mohair blanc et un simple Jean's donnaient à sa quarantaine des allures d'étudiante en histoire de l'art. A ses pieds, une paire d'escarpins noirs plutôt quelconques.

A peine avait-elle pénétré dans mon atelier, qu'elle s'empara d'un coussin sur lequel elle s'agenouilla : "- Je tenais absolument à vous remercier du regard que vous avez porté sur moi. Cela faisait si longtemps que je ne m'étais pas senti aussi belle dans le regard d'un homme..."

A genoux devant moi, sa tête à hauteur de mon plaisir, elle défit ma ceinture et tomba mon pantalon. Avant même de me toucher, elle ôta son pull et arbora sa poitrine nue qu'elle vint plaquer sur mon sexe encore juvénile. Elle ne dit plus rien : rien du tout. Elle s'affaira sur mon sexe durant de longues minutes, alternant coups de langues et masturbation. Elle était maladroite : d'une maladresse qui me laissait supposer qu'elle ne devait pas être coutumière de la chose, sans doute plus habituée aux assauts du samedi soir d'un mari qui ne la désirait plus. Mais cette inexpérience m'excitait à tel point que je dus la contenir à plusieurs reprises pour ne pas jouir trop vite. Sa poitrine de taille moyenne venait se heurter sur mes cuisses dans un balancement régulier. Elle ne me prit jamais dans sa bouche; privilège qu'elle réservait surement à celui qui la pensait acquise à son seul plaisir. Sa langue et ses doigts faisaient ce qu'il fallait. Elle s'allongea enfin et pris ma queue entre ses deux mains. Ivre de mon plaisir, elle me masturba vivement et me fit jouir sur ses seins, qu'elle massa longuement ensuite, enduits de mon sperme et de sa salive qu'elle portait sur ses doigts. Elle ne disait rien : dans son regard, il y avait un mélange de honte et de satisfaction. Un paradoxe qui me plaisait...

Cette fois-ci, elle accepta une tasse de café qu'elle but lentement, le regard baissé. A la question : regrettait-elle son agissement ?, j'eus la réponse quelques instants plus tard.

J'aimais ce silence, cette retenue...

Elle ne se remaquilla pas. Au contraire, elle effaça avec soin les couleurs qui faisaient d'elle une petite ingénue. Cet air là m'était réservé. Je la raccompagnais jusqu'à ma porte et elle glissa un baiser dans mon cou et susurra un petit "- merci !". Un petit mot anodin mais qui se fit écho jusque dans mon sexe, à peine assouvi. Elle remonta dans sa voiture, elle démarra et abaissa sa vitre et me lança un "- à l'année prochaine, si vous voulez bien !"

Bien sur Laura que je veux bien : je ferai un autre portrait de toi au travers duquel tu te sentiras éperdument plus belle...

 

24.10.2010

Serge D.

 


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